PRÉSENTATION DE LA COMMUNAUTÉ BURKINABÈ AU GHANA  

• Composition

Au Ghana nous distinguons trois générations de Burkinabè. La génération arrivée pendant la période coloniale ou après les indépendances, celle née au Ghana et celle issue de parents nés au Ghana. Notons que la majorité de ceux qui y sont nés a souvent opté pour la nationalité du pays d’accueil. A côté de ces groupes, existe une autre catégorie de Burkinabé, installée dans le pays, généralement pour des raisons professionnelles. Ces personnes font souvent appel aux services de l’Ambassade pour l’établissement d’actes divers. 

Des statistiques fiables n’existent pas, mais le nombre estimatif de personnes d’origine burkinabè vivant au Ghana est supérieur à trois millions. 

Les statistiques consulaires font ressortir plus de douze mille Burkinabè immatriculés. La majorité des Burkinabè travaille dans le secteur informel (mécanique, couture, jardinage, arts, employé de commerce, chauffeur-Transporteur). A ces derniers s’ajoutent les fonctionnaires internationaux, les opérateurs économiques et les étudiants.

Les répartitions par secteur d’activités donnent :

• Plus de quatre cent étudiants ; 
• Plus d’une vingtaine d’opérateurs économiques ;
• Plus d’une quinzaine de fonctionnaires internationaux.

Dix-huit (18) associations de ressortissants burkinabè figurent dans les registres de l’Ambassade. Cependant moins de cinq (05) Associations possèdent un récépissé. 

• Contraintes liées à la nationalité et à un contexte monétaire incertain

Les ressortissants burkinabè sont parfaitement intégrés dans la société ghanéenne avec une forte concentration de Burkinabè dans le Nord du Ghana.

Dans la législation ghanéenne, seuls les nationaux peuvent prétendre à un emploi au Ghana, que ce soit dans le public ou le privé. En ce qui concerne l’accès aux services publics, notamment l’éducation et la santé, les frais sont systématiquement majorés au double voire au triple pour les non-nationaux. Cette réalité a poussé les Burkinabè d’origine à s’identifier comme ghanéens pour pouvoir s’intégrer dans tous les domaines d’activités
Au niveau économique, les commerçants et hommes d’affaires burkinabè sont enthousiastes à l’idée de faire du business au Ghana malgré la barrière linguistique et de participer au renforcement de la production locale. Mais ils sont constamment confrontés à l’instabilité du Ghana cedi par rapport au Franc CFA. Ils sont parfois victimes de marginalisation et connaissent des difficultés pour l’obtention de documents pour mener à bien leurs activités.