
Le Burkina Faso dont l’Ambassade a été ouverte en République du Ghana en mars 1961 a, au cours des décennies successives, entretenu avec ce pays des relations cordiales et fraternelles, fondées sur des héritages communs que partagent les différentes communautés de part et d’autre des frontières, sur les plans géographique, historique, culturel et linguistique.
Au niveau institutionnel, le Burkina Faso et la République du Ghana ont adopté, depuis le 29 novembre 1971, un cadre formalisé d’échanges à travers l’institutionnalisation d’une grande Commission Mixte de Coopération dont la dernière s’est tenue du 12 au 14 décembre 2018 à Accra.
Accords et Protocole signés lors de la dernière session de la Commission mixte en 2018
- Accord relatif à la mise en œuvre d’un projet d’inter connectivité ferroviaire
- Protocole d’accord en matière de sécurité
- Protocole d’accord dans le domaine du sport
- Mémorandum d’entente dans le domaine de l’éducation
Réalisations et cadres de rencontre
- Réalisation de l’interconnexion électrique aboutie en octobre 2018
- Projet d’interconnexion ferroviaire en cours
- Pipeline Bolgatanga-Pô : signature du Mémorandum d’entente en 2023
- Protocole d’accord pour établir une commission conjointe pour la réaffirmation des frontières terrestres en 2024 entre les Commissions des frontières du Ghana et celle du Burkina Faso
Acteurs de soutien à l’économie
Les représentations de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI-BF), du Conseil Burkinabè des Chargeurs (CBC) et de la SONABHY basées au Port de Tema sont les acteurs majeurs pour le suivi, l’assistance et l’exécution des tâches au profit notamment des opérateurs économiques burkinabè et partenaires au Ghana.
Les statistiques des opérations relevées ont connu une baisse significative du fait des coûts exorbitants des taxes pour les marchandises en transit, de l’imposition de taxes Covid-19 pour toutes dépenses au Ghana et la forte dépréciation du cedi par rapport au dollar. Ces diverses insuffisances ont conduit à une baisse du fret vers le Burkina Faso.
Au plan défense et sécurité
Le Burkina Faso est membre de l’Initiative d’Accra, avec un Commissaire de Police en poste au Secrétariat Exécutif à Accra.
Le Burkina Faso est membre du Centre de Coordination Maritime Multinational MMCC, Zone F dont le siège est à Accra.
Un projet de Protocole d’entente entre les Forces Armées du Ghana et celles du Burkina Faso en matière de coopération militaire a été échangé entre les deux pays.
Les échanges d’information, de renseignement le long des frontières, entre les forces armées, mais aussi entre les responsables des douanes, de l’immigration, de la police des deux pays contribuent énormément à la lutte contre le grand banditisme, la criminalité transfrontalière et le terrorisme.
La gestion des crues des eaux du barrage de Bagré
Il existe un mécanisme de suivi et de communication des données pluviométriques relevées, entre les services techniques des deux pays. Il est très important surtout en saison des pluies au Burkina Faso, pour faire face aux risques d’inondations lorsqu’est activé le déversement des hautes crues des eaux du barrage de Bagré.
La libre circulation des personnes et des biens
Il est exigé à tout étranger en séjour de plus de 90 jours au Ghana de se procurer la carte de non-citoyenneté (120 dollars la 1ère année et 60 dollars au renouvellement annuel) et le permis de résidence (150 cedis par an). Ceux qui sont pris à défaut sont soumis à des tracasseries, en dépit de la carte de voyage de la CEDEAO.
La coopération entre le Burkina Faso et la République du Ghana a toujours été globalement satisfaisante, au regard des acquis ci-haut énumérés. Cependant, le Burkina Faso sur la ligne de front contre les attaques terroristes et l’extrémisme violent avec toutes les multiples conséquences, ne reçoit pas la solidarité qu’elle pourrait attendre du Ghana. Toutefois, des efforts sont à poursuivre pour renforcer la confiance et la solidarité dans la coopération entre les deux Nations liées par la géographie, l’histoire et la culture.
